La rivière

La rivière

Un doux murmure parvient à mes oreilles.

La rivière paresseuse se languit au soleil,

Serpent fatigué se mouvant dans la vallée.

Une brise frivole, trouble du ciel le reflet.

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Quelques rides légères, larges zébrures d’argent,

Effacent les reflets vacillants d’un saule blanc.

L’onde calme et limpide s’écoule sans menace,

Quelques branches crochues en griffent la surface.

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Blessés par la dernière colère du vent,

Des aulnes penchent et pleurent des larmes de sang.

L’unique arche d’un petit pont de pierre 

Enlacé par cette liane, guirlande de lierre,

Enjambe d’un seul pas l’onde mystérieuse.

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Le courant s’agite alors, à son approche rocailleuse.

Silencieusement, j’avance près du parapet.

Une truite file vers la berge, je suis suspect.

Indifférente, la rivière me renvoie mon image.

Alors, je regarde le temps qui me dévisage.

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Guy E – janvier

Une réflexion sur “La rivière

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