l’acrobate

L’acrobate

Je t’ai vu ce matin, acrobate de l’extrême,

Te balancer dans ce rayon de lumière. 

Funambule, tu défiais la pesanteur.

Te prenais-tu alors pour un oiseau 

Pour ainsi voler de branche en branche ?

Puis, tu descendais dans la clairière ;

En tous sens, tu courais sur la mousse,

Affairé, à la recherche de ton butin.

Était-ce un jeu, cette course éperdue ?

Où as-tu mis tes Louis d’or, bel écureuil ?

Cachés dans une souche à l’automne ?

Tel Barbe Noire, aurais-tu dessiné 

La carte du trésor sur cette feuille de chêne,

Sous le regard complice de l’hiver à venir ?

Espiègle, le vent mutin s’est levé. 

Farceur, le vent moqueur a soufflé

Et la feuille infidèle s’est envolée. 

Plus de témoin, plus de mémoire. 

A qui vas-tu adresser ta requête ?

Oseras-tu nous mendier quelques noix ?

Guy E – janvier 2021

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