La mort et l’amour

Il était une fois, dans un monde lointain

L’amour et la mort se croisèrent en chemin.

L’amour, doux sentiment, plein de vie et lumière,

La mort, mystérieuse, et sa faux meurtrière.

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Alors que, joyeux, l’amour dansait dans les prés,

La mort, en silence, suivait ses pas pressés,

En se regardant, se fixèrent un instant,

Et se lancèrent dans un étrange tournoiement.

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L’amour, débordant de tendresse et de chaleur,

Enveloppa la mort de toute sa douceur,

Lui offrit des fleurs, des baisers et des caresses…

Mais la mort, détachée, se montra sans faiblesse.

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Et dit : « Cher amour, ta passion est bien belle,

Mais c’est dans ma nature de couper les ailes.

Je suis le seul destin pour un fatal passage,

Nul ne peut échapper à mon triste message. »

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L’amour, déterminé, refusa de se résigner,

Voulant séduire la mort, la faire changer,

En jurant un amour éternel, infini…

Mais celle -ci, immuable, répondit « C’est ainsi. »

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Reprenant leur chemin, chacun de leur côté,

L’amour continua de briller, la mort de passer.

Mais parfois, au cœur d’une nuit étoilée,

On dit que l’amour et la mort aiment se retrouver.

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Ils dansent ensemble, dans un éternel ballet,

Unissant leurs forces, leurs contraires assemblés.

Car l’amour sans la mort n’aurait pas de valeur,

Et la mort sans l’amour serait une erreur.

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Ainsi va notre vie et ses joies et ses peines,

L’amour et la mort, ces deux forces souveraines.

Et dans cette fable, une leçon est à retenir :

Profiter de l’amour, avant que la mort ne vienne vous saisir.

GE- février 2024

La mer est triste

La mer est triste…

Ce soir, j’ai vu la mer, le cœur à marée basse,

Dans le soleil couchant, le ciel pleure et s’efface. 

Il fait gris sur la grève, la lune n’est pas venue !

Le ciel tombe et sombre, la brume est revenue !

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Le jour verse sa peine et la vague se brise.

Que cette onde est triste, sous ce ciel, sans surprise !

La mer au loin s’enfuit et nous laisse sans rêve,

Sans un espoir tandis que cette nuit s’achève.

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Demain il fera beau, sous un soleil nouveau.

La lumière forcera le réveil sans fardeau.

Le vent nous soufflera de ces mots sans pareil,

Ces quelques traits d’amour chuchotés au réveil.

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Il suffit de ce rien pour chasser les nuages :

Pas à pas, le soleil a doré le rivage,

Caresse d’une vague qui part en maraude ;

Ce matin voit la mer, le cœur à marée haute.

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Guy E – janvier 2022

Givré d’amour

Givré d’amour,

Ce froid matin d’hiver a délaissé son voile,

Transparence cristal semée de tant d’étoiles.

Perles translucides que le givre abandonne

Lorsqu’au soleil levant, la lumière rayonne.

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Hier encor dénudés, les bras du cerisier,

Chargés de ces bourgeons aux cent-mille reflets,

Colorent le vallon en un jardin de fleurs ;

Un monde féérique où le froid est Seigneur.

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Voyant en ce bouquet un éden enchanté,

J’en ai alors chipé quelques strass irisés,

Reflets de ma passion, en fis don à ma Mie

En même temps que cette douce poésie.

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Qu’il était beau ce bouquet fleurs de diamant,

Rosée virginale capturée dans l’air glaçant

Que son cœur brûlant, divine alchimie des temps,

Fit fondre d’un regard en un si court instant.

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Il en est ainsi de ces présents éphémères 

Qui s’évanouissent et fondent dans les airs.

D’une trace humide, en cette flaque d’eau,

Mon amour se rappelle et c’est là mon cadeau.

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Guy E – Décembre 2021

L’amour et la vie

L’amour et la vie

Votre vie si courte, vos serments si faciles !

Écoutez-vous vos cœurs qui battent, si fragiles,

Pour croire sans vous perdre à l’amour éternel ?

Éclair d’illusion, un espoir sentinelle.

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L’aube sépare les cœurs quand la nuit s’échappe :

Que reste-t-il alors des rêves qui nous drapent

Dans cet espoir confus d’un bonheur immortel,

Une autre lumière prolongeant cet appel.

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Éblouis par la flamme qui brule votre esprit,

Vous semblez ignorer des années, le mépris

Qui efface la vie que l’amour ne retient.

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Le souffle de l’infini n’est alors qu’un abîme 

Dans lequel on se jette, en un espoir sublime,

Au nom de cet amour que plus rien ne retient.

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Guy E – octobre 2021

Quand je serai jeune…

Quand je serai jeune

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Ah! quand je serai jeune, que je te rêverai,

Marchant dans la lumière d’un soleil printanier.

Je serai en émoi à ton premier sourire,

Ne pouvant maitriser le frisson du désir.

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Quand je serai jeune et pas encore amoureux,

Mais déjà transporté, je cueillerai radieux

Quatre pétales roses que tu accepteras ;

Je lirai un accord en ce geste délicat.

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Quand je serai jeune mais déjà soupirant,

Je déroberai ta main posée innocemment :

Nous nous regarderons, nos joues bien colorées,

Un sourire gêné pour voler ce baiser.

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Quand je serai jeune et follement amoureux,

Nous formerons un couple et nous serons heureux.

Embrassant notre vie, nous nous enlacerons,

En gardant ce cadeau en toutes les saisons.

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Guy E – Août 2021

Les dés de la vie

Les dés de la vie

Je ne suis que le fruit singulier du hasard 

Qu’un courant d’air joueur, farceur et sans égard

A décroché de l’arbre ce matin d’été, 

En lui insufflant cette étrange vitalité.

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A l’aube de mes jours, j’ai habité un corps.

Comment l’ai-je trouvé ? Je l’avoue, je l’ignore.

La loterie du jour ou un lancer de dés ?

En ce vaste monde, aurais-je été demandé ?

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Étrange métamorphose, jour après jour

J’apprends la vie : celle que l’on pense pour toujours ;

Une réelle histoire, dans un décor qui s’enfuit.

Il n’y a pas de lendemain sans espoir fortuit.

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L’aube ne vient pas deux fois, il faut s’en souvenir..

Pourtant, chaque année voit les coteaux refleurir,

Chaque saison connait ses joies et ses tristesses.

Mais il n’y a qu’Amour que la brise caresse.

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Guy E – juillet 2021

L’aube d’un rêve

L’aube d’un rêve

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Il est trop tôt pour que l’aube se lève.

Le sommeil recouvre la vie et ses rêves.

Mystère de la nuit, il n’y a que des songes

Pour lever le désir, point de mensonges.

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Au seuil de ce jour, le bonheur s’éveille, 

Illumine tes yeux à l’ombre du soleil.

Un geste réchauffe mon cœur, une ritournelle, 

Douceur d’un sourire, richesse du rituel.

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Éveille-toi mon ange et faisons un roman.

Souviens-toi de ce jour, celui de ton serment ;

Une page s’ouvre, il nous faut l’écrire.

Laisse ce beau soleil éclairer ton sourire.

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La lumière nous guide vers de nouveaux rivages.

Nos rêves ne sont pas un mythe ou un mirage.

Une évasion à deux, n’est-ce pas audacieux ?

Rendors-toi ma mie, ce jour est merveilleux.

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Guy E – mai 2021

Heureux à deux

Heureux à deux

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Ce poème est pour toi qui partage ma vie.

Ces quelques mots d’amour pour cette fantaisie,

Le piment d’un bonheur qui imprègne mes sens,

Que tu as partagé sans autre redevance.

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De vies éphémères, à l’ombre des passions,

Un chemin dévoile l’avenir de notre union.

Tu es la poésie que je lis dans tes yeux,

Les notes qui composent ce chant mélodieux.

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Ainsi, ta présence enchante mes journées,

Apaise les doutes d’un esprit exalté, 

De mon cœur qui ne bat qu’au rythme de ta voix.

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Ton amour conjugue le passé au futur,

Et accorde ma vie sans aucune écorchure.

Invraisemblable, c’est le bonheur loin de toi !

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Guy E – avril 2021

Sur les traces de ma vie

Sur les traces de ma vie

Je marche dans les pas incertains de ma vie.

Confiant ou inconscient, je la suis avec audace.

Ils me dessinent ce chemin que j’embrasse

Sans savoir si c’est une bonne stratégie.

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Je déambule au rythme lent de son tempo

A travers le brouhaha de mes errements.

De son ample foulée, j’écoute les craquements 

Et m’efforce de ne pas en perdre l’écho.

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Je chemine aveuglement dans son sillage,  

Ses empreintes m’empêchent de tourner en rond. 

J’évite mes écueils, méprise sur mes jalons.

Espérant un mouillage, j’erre sur une plage.

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Illusion ? Cheminent côte à côte deux traces.

Ma vie n’est plus seule, qui donc est avec elle ?

Pris d’un doute, je me retourne, tu m’appelles.

Depuis combien de temps es-tu sur ma trace ? 

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Guy E – avril 2021

Mon amie, mon amour

Mon amie, mon amour

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Mon amie, mon amour, vendange le moment !

La tourterelle est là, déjà elle t’appelle.

Les oiseaux devancent tes pas à tire d’ailes.

Parcours les allées, le bonheur t’attend.

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La vigne se colore : vendange cet instant !

Chaque grappe t’appelle, il te faut la goûter.

Dépêche-toi m’amie, il n’est plus temps de rêver.

Les passereaux te parlent, ton cœur est éclatant.

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Le soleil sucre le grain : vendange tes années !

Tu en as le temps. Tu peux les attraper,

Vis en chaque journée, cueilles-en chaque grain.

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Le raisin a muri : vendange ton bonheur !

Ton millésime est certes, une douce liqueur,

Dont nous devons nous enivrer chaque matin.

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Guy EDUS – mars 2021

Aurore

Aurore

Les premiers rayons de l’aube inondent le silence.

Une lumière adoucie éveille mes sens,

Ravive les rêves qui se souviennent de ma jeunesse,

Emportant les craintes de la nuit et ses faiblesses..

Des gouttelettes de rosée exhalent leur parfum,

Avivent mes pensées et l’âme des défunts.

Illusion de l’esprit, je me revois enfant  

À revivre mon passé sous les cieux d’antan.

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Un vieux chêne tourmenté, hôte de mon bonheur,

Baigné aux prémices dorées de cette lueur, 

Laisse de son feuillage tomber les larmes de la nuit

Sur un tapis de fleurs à peine épanouies.

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Il me plaisait de m’appuyer contre son bois,

Rêvant, plein d’espoir, de lumière et d’émoi,

Partageant ma future vie et mes années

Avec celle que j’aurai la chance de rencontrer.

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Guy E – Mars 2021

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Le retour du printemps

Le retour du printemps

Voilà enfin revenu le temps du solstice,

De la lumière vive et des myosotis.

Tant attendu, le temps est venu pour l’hiver  

De s‘en retourner et s’endormir en enfer.

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Le coucou gris cherche, dans la haie de charmille,

Un squat adéquat pour déposer sa famille.

Les bourgeons empourprés dégrafent leur corset,

Sous l’œil rayonnant de l’impatient jardinier.

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Par ses joyeux trilles, symphonie inédite

Lancée par le merle noir sur le lilas blanc,

L’oiseau chantant nous invite opportunément 

À profiter sans attendre d’un air de printemps.

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C’est aussi le temps des émois, des émotions,

Qui font vibrer tant d’âmes d’une douce passion.

En cette saison, point de potion ni de philtre,

Il n’y a que l’amour qui s’invite au chapitre.

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Guy E -mars 2021

Les amants du crépuscule

Les amants du crépuscule

Alors que le ciel du soir flamboie,

Puis sombre sans espoir et se noie

L’astre du jour peu à peu s’éteint,

Dans les eaux profondes du lac voisin.

Alors émergent des ombres intrigantes,

Fantasques créatures menaçantes,

Qui dévorent avidement la lumière,

Reflets dorés, faisant fi de nos prières ;

Leur souffle malicieux, brise insolente,

Écarte quelques feuillages denses

Dévoilant pudiquement l’astre de la nuit,

Et se croyant en l’instant à l’abri

Ces amants à jamais incompris.

Alors Le dôme céleste s’illumine

Reflétant l’amour dans leurs yeux

Leur doux serment insoucieux

Que même une nuit scélérate

Ne pourra effacer à cette date.

Un oiseau de nuit s’empresse

Témoin furtif de leur promesse.

Guy E – mars 2021

Trois chrysalides

Trois chrysalides

Lorsque nos deux âmes enivrées de jeunesse

Se reconnurent bercées par tant d’allégresse,

Guidé par Cupidon, j’ai reconnu dans ta voix,

L’accord majeur qui devait enchanter ma voie.

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Tes vingt ans fleurissaient à l’aube d’un serment.

J’en ai gardé un bouquet en mon cœur aimant :

Trois jeunes chrysalides s’y étaient abritées ;

Butinant notre amour, elles se sont transformées.

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Après leur envol, le vent les a dispersées :

Au gré des courants, elles se sont laissées bercer.

Vers d’autres horizons, elles cueillirent leur bouquet.

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Notre bonheur, fruit de ce hasard facétieux,

Illumine notre temps à la lumière de tes yeux,

Quand quelques papillons voltigent dans nos cieux.

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Guy E – février 2021.

Le bonheur du printemps

Le bonheur du printemps

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Déjà, le printemps revient, nos âmes s’enchantent.

Pendant que le soleil réveille les herbages,

Le froid tenace s’accroche aux lointains alpages

Et cède la place à cette saison qui chante.

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Les arbres nus s‘habillent de soie et de velours.

Nous partons dès l’aurore réveiller la tourterelle :

Baignée de lumière elle s’envole à tire-d’aile.

Respirons la rose et la violette, mon amour !

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Nous remplissons nos mains de blanches primevères.

Le coucou s’est caché, irons-nous le chercher ?

On s’égare en suivant le cours de cette rivière.

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La lumière nous livre de la terre ses pépites.

Nous nous sentons empli d’un bonheur exalté.

Le monde rit, il nous sourit, mon cœur palpite.

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Guy E – février 2021