Autour de la péninsule Ibérique 4ème semaine

Lundi 27 Mars

Nous entamons notre 4 ème semaine d’itinérance.

Ce matin, nous nous sommes réveillés à SAGRES avec 14° et toujours grand bleu sans une goutte de pluie depuis le départ.

Nous visitons la forteresse de SAGRES.

La forteresse de Sagres est une construction militaire située sur la Pointe de Sagres, non loin du cap Saint-Vincent, le point le plus au sud-ouest du Portugal.

Elle est située dans la freguesia de Sagres (Vila do Bispo), dans la région de l’Algarve. Elle est intégrée dans le parc naturel du Sud-Ouest Alentejano et Costa Vicentina, une aire protégée du Sud-Ouest du Portugal.

Histoire

Elle accueillit l’École navale créée par Henri le Navigateur et reste le vestige symbolisant les explorations portugaises du xve siècle le long des côtes africaines.

La forteresse fut classée monument national en 1910.

Nous allons ensuite au port pour assister à la criée : trop tôt, il faut attendre 15h30, donc nous nos restons pour choisir un magnifique turbot, qui nous sera cuisiné puis les filets seront levés d’une main de maître… quel plaisir

`Nous reprenons CW pour nous rendre à ODECEIXE .

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Un paradis perdu, une merveille portugaise, une balade paisible. Plage adorée des surfeurs, elle déroule sa langue de sable au pied de falaises déchiquetées surplombant une magnifique eau turquoise. Depuis le point de vue situé au creux du virage, on admire une profusion de fleurs sauvages qui semblent dévaler jusqu’à la mer, alors que les rochers mordent l’océan.

une ruelle bordée de maisons, parfois décorées d’azuleijos.

Nouveau départ pour le cap CABO de SARDÃO :

Il est situé sur la côte de l’ Alentejo, au-dessus de l’ océan Atlantique , dans la municipalité d’ Odemira, district de Beja , au Portugal .

C’est la plus grande proéminence sur la côte ouest entre le cap Sines et le cap São Vicente .

Le phare de Cabo Sardão a été construit sur ce cap.

On peut voir le mouvement des couches sédimentaires, anticlinal et synclinal .

Quelque cigognes ont construit leur nid dans les falaises battues par les vagues, nous sommes loin des cheminées alsaciennes!

Après un nouvel arrêt sur la plage de Almograve…

Nous posons enfin CW à VILA NOVA DE MILFONTES au camping Campiferias qui mérite une bonne note – rapport qualité prix- pour un repos bien mérité.

Mardi 28 mars

Une fois n’est pas coutume, nous démarrons vers 10h30, 20° , grand bleu comme toujours.

Nous prenons la direction de Mértola 122 km; finies les belles routes, Nous avons droit à des chaussées très déformées, des nids de poules, des bosses, des creux et j’en passe … J’imagine à peine la réaction des français avec de telles routes! mais au moins, nous ne pouvons pas aller vite, donc le risque de problèmes est largement diminué . Mais il faut quand même tenir compte de l’étroitesse et là, c’est un autre problème.

Le Portugais n’est pas un conducteur ZEN comme l’est l’Espagnol.

Enfin nous arrivons à Mértola par un soleil de plomb, 30° s’affiche et peu ou prou d’ombre.

Mértola est une charmante ville de la région de Béja au Portugal qui surplombe un éperon rocheux offrant au lieu un paysage fantastique. Avec la présence des fleuves Guadiana et Oeiras, la splendeur vient encore plus s’accentuer. nous flânons dans la vieille cité pour accéder, plutôt monter au château, des maisons aux façades blanchies présentent des conforts un peu rudimentaires.

Nous rentrons dans un échoppe pour acheter du pain qui parait il est très réputé, ainsi que quelques fromages de brebis .

Nous sommes en Semaine Sainte et les processions sont de mises.

Quelques photos du château

Nous posons CW en face du château pour la nuit en bivouac..

Vue depuis notre bivouac à 22h00

Mercredi 29 mars

Lever avec seulement 10 °

Nous n’avons pas été dérangés dans notre bivouac entre cimetière et chapelle.

Nous quittons Mértola à 9h30 et avons 165 km à parcourir.

Les 50 premiers kms pires que la veille: les nids de poules se succèdent, je slalome entre les bosses et les trous, inutile de dire que je n’avance pas…

Enfin le revêtement s’améliore un peu puis devient correct, ce qui nous permet d’arriver à MONSARAZ à 12h00

Nous posons CW sur la plage fluviale donc au bord du grand lac de barrage

Le village de MONSARAZ situé sur la rive droite du fleuve Guadiana dans la région portugaise de l’Alentejo, près de sa frontière avec l’Espagne, a toujours eu de fortes influences militaires et religieuses.
Son emplacement privilégié au sommet de la colline surplombant le Guadiana et la frontière espagnole, a fait de cet endroit, un lieu hautement convoité.

Pas loin de Monsaraz, des mégalithes datant de l’époque préhistorique.

MONSARAZ domine le lac d’ Alqueva et ses 25 000 hectares, nous entrons dans le gigantisme le plus total en ce qui concerne les lacs de barrage.
Cette immensité est située sur le cours inférieur du Guadiana et se trouve à environ 150 km de Lisbonne, le long de la frontière avec l’ Espagne. Il est long de plus de 80 km et ses rives très découpées forment un linéaire de 1200 km.

En fin de journée, nous posons CW sur l’aire gratuite au pied du château de MONSARAZ

Jeudi 30 mars

Lever avec 14° et un ciel partiellement couvert. mais en cours de route le ciel bleu revient.

Nous refaisons un tour dans le beau village de MONSARAZ

Nous partons ensuite vers EVORA.

Mais il nous faut prendre du gasoil. Je me suis toujours gentiment moqué de ceux qui se trompent de carburant… et bien ce fut mon tour!

Je peux me trouver des excuses : nom des carburants pouvant prêter à confusion, …etc…. Mais la chose est faite.

Nous nous en sommes rendus compte par des bruits inhabituels, des vibrations et de mauvaises reprises, mais 7, 5 km plus loin, nous nous arrêtons en catastrophe après avoir consulté le ticket de caisse “gasolina simp 95”.

Et là, c’est notre jour de chance : au moment où nous nous arrêtons, un tracteur passe devant nous pour rentrer chez lui. Nous lui expliquons le problème. Je laisse CW le suivre en roue libre, le chemin est en pente.

Notre sauveteur sort une pompe à main, un tuyau trop gros pour rentrer au fond du réservoir – il va alors chercher 2 autres tuyaux qu’il emboite et ça marche! nous remplissons ainsi 3 jerrycans de 20 litres. ( nous venons de faire le plein!). Puis il m’emmène à la station dont nous venons pour remplir 2 jerrycans de vrai diesel (gasoil), nous en versons une dizaine de litres dans le réservoir puis nous recommençons l’opération pompage.

Enfin nous transvasons les 30 litres de gasoil dans le réservoir. Je mets CW en route , d’abord il tousse, renâcle puis se calme et ronronne .

En fait nous étions dans une cave vinicole. Avez vous remarqué le loup et LOBO veut dire LOUP en portugais. CanariWolf était en pays de connaissance

Nos sauveteurs n’ont rien accepté en dédommagement , nous avons donc compléter la cave de CW.

Je vous recommande bien sûr de vous arrêter dans cette cave à Vendhina. leur vin est excellent!

Enfin nous posons CW sur l’aire CC de EVORA à 13h pour un déjeuner bien mérité. N38°33’48.36 W7°54’58.92

Nous allons ensuite à bicyclette visiter EVORA.

Évora est une ville d’environ 47000 habitants, vieille de plus de 2000 ans. Cette magnifique ville-musée au très riche patrimoine historique et architectural est classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO pour son centre historique.

Les monuments sont nombreux et bien préservés. On peut y voir entre autres, un temple romain de Diane

une magnifique cathédrale,

des églises …

La Capela dos Ossos (Chapelle des os) est l’un des monuments les plus connus d’Évora au Portugal. Il s’agit d’une petite chapelle intérieure située à proximité de l’entrée de l’église Saint-François. Elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le nombre de squelettes estimés pour réaliser cette œuvre est de 5 000, en provenance des cimetières établis au sein d’églises des alentours. Ses créateurs y ont ajouté les mots :

Nous, les os qui sommes ici, attendons les vôtres”

Évora est un véritable musée à ciel ouvert.

Vendredi 31 mars

Lever avec ciel couvert et brume 14°

Nous partons en direction de la côte atlantique pour rejoindre COMPORTA.

Situé sur la côte de l’Alentejo, dans la réserve naturelle de l’estuaire du Sado, ce coin de nature préservé offre des paysages hors du commun fait de grandes plages sauvages, d’ondulations de dunes, de pinèdes denses et de nombreux oiseaux.

Nous nous posons pour le déjeuner au port sur pilotis, Cais Palafitico do Carrasqueiras, un endroit hors du temps, suspendu entre ciel et mer. Situé à Carrasqueiras sur la rive sud du Rio Sado, ce petit port de pêche est construit sur un désordre très sommaire en planches ajourées, appuyées sur des pilotis. C’est une architecture unique en Europe.

Nous rencontrons un couple d’allemands avec qui nous sympatisons et échangeons sur les pays nordiques, en particulier la Norvège qu’ils ont eux mêmes visitée.

L’après-midi, nous posons CW sur l’aire de CC de COMPORTA, Puis allons à bicyclette à la découverte des rizières.

Vole d’Ibis falcinelle, un ibis dans une rizière, une Spatule en vol, Un Tourne-pierre à collier et quelques cigognes.

Nous avons appris la semaine dernière le décès de Claude LORIUS dont j’ai bien connu le frère footballeur au FC Sochaux.

Claude Lorius, né Joseph Edmond Claude Lorius le 27 février 1932 à Besançon, DCD le 21 mars 2023, à Charnay-lès-Mâcon, Il est un glaciologue français, dont les recherches sur la composition des inclusions gazeuses des glaces polaires ont permis de caractériser les climats anciens de la Terre et de mesurer leurs variations dans le temps. Inventeur du principe du thermomètre isotopique, il est le premier, avec Jean Jouzel, à avoir mis en évidence le lien entre la concentration atmosphérique en gaz à effet de serre et l’évolution du climat. Claude Lorius réalise son premier hivernage en Terre Adélie à la base Charcot en 1957, après avoir lu une petite annonce sur le mur de l’université de Besançon à ce sujet. Pendant sa carrière, il a pris part à plus de vingt expéditions polaires dans les années 1960 et 1980, principalement en Antarctique dans le cadre des missions polaires françaises et internationales, notamment à la base Vostok.

Peut être une reconnaissance posthume!

Samedi 1er avril

Lever avec 14° – ciel couvert mais toujours pas de pluie.

Nous quittons COMPORTA par la péninsule de TROIA bordée de dunes.

Il nous faut alors franchir l’estuaire du RIO SADO :

2 options s’offrent à nous :

  • faire le tour environ 100 km
  • traverser l’estuaire au plus court

CW ne sachant pas nager , nous optons pour un ferry ( pas donné le ferry: 37,50 €)

Nous retouchons terre à SETÚBAL aprés 1/2 h et nous dirigeons vers le marché : Le marché de Setúbal dit “Mercado do Livramento” est l’un des meilleurs au monde d’aprés les guides touristiques mais surtout les Setubalenses.

-Quelques tranches de thon rouge pour midi, qu’en penses-tu?

-Oui! mais il nous faut du pain

-Comment dit-on pain aux céréales en portugais?

Nous prenons ensuite la direction du moulin à marée de MOURISCA: MOINHO DE MARE DE MOURISCA.

Après le déjeuner sur place, nous allons marcher le long des salines à la découverte de l’avifaune. spatules, et flamants roses

Situé à Herdade da Mourisca, il est l’un des quatre moulins à marée connus de l’estuaire du Sado.

Jusque dans les années 1950, dans cette structure d’environ 280 mètres carrés, huit meules travaillaient simultanément. Composé à l’origine d’une salle de meunerie, d’une autre pièce de stockage et d’une maison de soutien du meunier, le moulin a fonctionné pendant plus de 250 ans pour moudre les céréales et produire de la farine. Après des années d’abandon et déjà dans un état de dégradation avancé, l’État acquiert le bien et, en 1995, entame sa restauration.

Enfin nous posons CW au camping ECOPARC de OUTAO: 24€ avec électricité

Dimanche 2 avril

Lever avec 14° et un grand ciel bleu . Au moment de reprendre la route, on nous annonce que la route est coupée pour cause de triathlon et cela jusqu’à 12h30.

Nous prenons donc notre mal en patience et en profitons pour faire du ménage et les lessives.

13h- Nous prenons la route pour le phare du CABO ESPICHEL par le parc et la Serra de ARRABIDA

Une lande, battue par les embruns et un très intéressant sanctuaire, aujourd’hui abandonné, témoin de légendes anciennes.

Tout commence au XVème siècle, avec la construction d’une petite chapelle sur le lieu de la découverte d’une image miraculeuse de la Vierge au sommet de la falaise du cap Espichel. Prodigieuse trouvaille que l’on doit à deux anciens, l’un de Caparica, l’autre de Alcabideche, avertis en songe par Dieu. À partir de cette date, le sanctuaire et le culte de Notre-Dame du Cap gagnent en popularité, attirant des pèlerins venant de la région de Lisbonne et d’ailleurs.

Toutefois la renommée du Cap Espichel s’explique aussi par une seconde légende, où la Vierge montée sur une jument, escalada la paroi à-pic de la falaise, laissant au passage des empreintes dans la roche.

En réalité les empreintes visibles aujourd’hui sont celles d’un passage de Dinosaure datant de plus de 150 millions d’années.

Nous assistons en fin de journée à un joli coucher de soleil sur le cap.

9 réflexions sur “Autour de la péninsule Ibérique 4ème semaine

  1. Dominique Blanc

    Vous êtes en forme ! Super le turbot. Avons fait la côte Atlantique portugaise en 2010 environ en CC, Nazare, Obidos, Alveiro la petite Venise, Porto, Viana, Braga etc….. Biz à vous deux profitez bien.

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