
Petit délire
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Je voulais arrêter le temps,
Le rendre intermittent.
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De mon horloge, j’ai retiré l’aiguille :
Celle des heures qui a le plus de valeur,
Mais cela n’a pas été salvateur.
Dans la cour, l’ombre du sapin
A continué à tourner sans fin.
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Alors, j’ai pris la grande aiguille,
Celle qui ressemble à une anguille.
Railleur, je l’ai montrée au soleil :
Moqueur, il m’a ri au nez au réveil
Et l’ombre continuait à tourner.
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J’ai alors décollé la dernière aiguille,
Celle qui fait courir les secondes
Et fait tourner le monde.
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L’ombre ne s’est pas arrêtée.
Alors, j’ai coupé l’arbre effronté
Et enfin l’ombre s’est effacée.
Il n’y avait plus d’ombre portée.
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Derrière les carreaux entrouverts,
L’horloge scandait son tic-tac,
Et moi je comprenais : arnaque !
Guy E – février 2021
Petit délire bien poétique! 🙂
Génial! Très amusant!