
Dérive
Regarde l’horizon, rêve d’éternité,
Sous un ciel azuré pas assez éclairé !
Guidé par l’espérance et ses contre-courants,
J’ai jeté une ancre dans l’océan du temps.
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Entre ciel et terre, l’étrange escroquerie !
Déjà les vents malins s’essoufflent sur ma vie,
En rythment jours et nuits chacun des battements,
Érodent sans cesse les rives du présent.
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Point de port ni de quai pour enfin accoster.
Sans jetée, point de havre pour se reposer.
J’affale les voiles de mon frêle radeau.
Espoir d’une pause. Quel étrange credo !
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Illusion du pouvoir, j’évite un naufrage
En reprenant un cap. Emporté par la vague,
Je fixe la ligne relative du temps.
L’océan de mes jours n’est donc pas assez grand.
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Guy E – octobre 2021