Les ancêtres, notre vie…

Les ancêtres, notre vie…

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Sur la trace appuyée de nos chers disparus.

Leur voix s’est éteinte mais résonne encore, ténue.

Quelque rumeur, photo d’un nom pour une vie,

Le poids de leur passé nous aurait-il suivi ?

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Une histoire se perd dans le sang de nos veines.

À travers le temps, l’horloge est souveraine.

Notre vie rayonne, notre mémoire veille.

Le présent se disperse, las, à chaque réveil.

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De leur racine, ils tissent la trame de notre course 

Nous en puisons alors la sève des ressources.

De nouvelles semailles pour une autre moisson,

Le grain de nos anciens appelle la fenaison.

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Guy E- Août 2021

C’était avant…

C’était avant…

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Je ne me souviens plus ni où, quand, ni comment.

C’était ce matin, c’était hier, c’était avant…

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Le monde s’éveillait, à l’aube, rêveries…

Une genèse, un souffle respire, irradie. 

.vie

Une page s’ouvrait, une infinie nature. 

Déjà un mystère : plus bas, une signature ;

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Le futur s’embrasait, écrire le présent

Et franchir sans crainte cet espace et le temps !

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Suivre le chemin vers ses terres inconnues.

Voler du temps au temps enfin sans retenue.

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Alors l’esprit s’ouvre…l’âme nouvelle enfante… 

La conscience apparait, les lendemains chantent !

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      Ce matin, j’ai rencontré ma vie !

Quand je serai jeune…

Quand je serai jeune

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Ah! quand je serai jeune, que je te rêverai,

Marchant dans la lumière d’un soleil printanier.

Je serai en émoi à ton premier sourire,

Ne pouvant maitriser le frisson du désir.

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Quand je serai jeune et pas encore amoureux,

Mais déjà transporté, je cueillerai radieux

Quatre pétales roses que tu accepteras ;

Je lirai un accord en ce geste délicat.

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Quand je serai jeune mais déjà soupirant,

Je déroberai ta main posée innocemment :

Nous nous regarderons, nos joues bien colorées,

Un sourire gêné pour voler ce baiser.

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Quand je serai jeune et follement amoureux,

Nous formerons un couple et nous serons heureux.

Embrassant notre vie, nous nous enlacerons,

En gardant ce cadeau en toutes les saisons.

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Guy E – Août 2021

In memoriam

In Memoriam

Le soleil s’efface, l’ombre se cache pour pleurer.

Les cieux tournent la page, décrivant la destinée.

Les bruits de la vie s’effacent, nos pas hésitent,

Les mots d’espoir se cherchent, le temps nous évite.

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Encore une fois, le sablier se renverse,

Ébranlant nos vies, en dissipant la détresse.

Le vide apparait, ne laissant rien qu’une trace,

Peut-être un espoir qu’il n’y ait pas de disgrâce.

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Toujours, la terre se fait sourde aux cris des hommes,

Dont les funestes deuils éclairent les ténèbres,

Dans une démarche autant vide que funèbre.

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La vie et la mort se livrent un duel, en somme.

D’un dernier regard en direction de la vie,

Vers un autre futur, le présent nous convie.

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Guy E – 4 août 2021