
Les belles années
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Par cette enfance qui nous rendait immortels
Et nous projetait au-delà de nos pensées,
L’imagination traversait les années.
Que de désirs inconnus lançaient leur appel !
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Les esprits s’ouvraient comme de jeunes corolles,
Les corps n’en maîtrisaient pas tout leur devenir.
De la nature, nous devinions les plaisirs
Et le temps n’avait de valeur que le symbole.
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Promesse de ses fruits, nous apprenions Ronsard
Qui nous laissait entrevoir la fuite du temps.
Nous partions voyager sur la carte du tendre.
Dans ses pays, il n’y avait point de hasard.
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Tels ces jeunes faons qui s’enivrent au printemps,
L’ivresse de la vie s’offrait sans retenue.
Sensualité et beauté se sont fondues
Pour respirer l’effluve de nos sentiments.
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Cet automne au verger a fait mûrir les fruits
Que le gourmand et sage chevreuil vient croquer.
Le printemps s’en est allé. À quoi bon prier ?
Il nous faut aujourd’hui jouir de l’usufruit.
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Sagesse ou déraison, il nous faut reconnaître
Des nouveaux rivages, les courants plus paisibles.
Mais tels les vers que je déclame, ils sont sensibles
A l’allégresse que j’aspire à voir renaître..
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Guy EDUS – avril 2021
Bonsoir et merci au barde du Faye qui a enjolivé ma soirée par sa plume sensible imagée et colorée
“Les belles années “sont inscrites dans toutes les pages du livre de nos vies ,on tourne une page et un autre possible s offre …pour dire bonjour,ne faut il pas dire au revoir ?
Merci Violaine, que mes quelques vers enjolivent votre soirée, je n’en demandais pas tant!
Bien à vous Joyeuses Pâques.