Après l’enfance

Après l’enfance

La vie était en moi, je la sentais s’ouvrir.

Pour avoir un futur, il me fallait grandir.

Mes jours se remplissaient de gaieté et d’espoir,

Les cieux m’éblouissaient, racontaient mon histoire.

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Point d’obscurs nuages ni de sombres présages.

Puis j’entendis des mots, dont je n’avais l’usage.

Des mots comme guerre, maladie, souffrance.

J’ai su alors que je n’étais plus dans l’enfance.

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Je connus dès lors de la vie ses deux faces :

Blanche, peut-être noire, un choix sans préface.

Il me fallait la confiance que je devais construire.

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Au long de mon chemin, au cours de mes errances,

Surmontant mes absences, j’ai appris l’espérance .

Les années passées n’ont cessé de me réjouir.

Guy E – mars 2021

J’ai demandé

J’ai demandé

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J’ai demandé timidement à la fauvette  

Qui de sa voix enchanteresse et fluette  

Chante éperdument la vie et la gaité 

Sur chacun des arbres du verger,

Dis-moi bel oiseau, où est le bonheur ?

La fauvette m’a regardé étonnée,

S’est remise à chanter et s’est envolée.

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J’ai demandé au merle de mon jardin

Qui siffle dans les allées dès le matin 

Et dans les haies renouvelle ses prouesses,

Mélodie joyeuse et pleine de sagesse,

Dis-moi bel oiseau, où est le bonheur ?

Le merle m’a regardé étonné,

S’est remis à chanter et s’est envolé.

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Alors, j’ai demandé au perroquet de la volière

Qui dansait tristement derrière sa barrière,

Dis-moi mon bel ara, où est le bonheur ? 

L’oiseau prisonnier m’a regardé étonné,

S’est remis à danser et a répété :

Où est le bonheur ? où est le bonheur ?

J’ai compris alors que le bonheur n’était pas là,

Le bonheur était en moi.

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Guy E – janvier 2021

Vivre

Vivre

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Vivre en écoutant la cascade 

Délivrant au matin clair son aubade.

Vivre en se désaltérant à la source azurée,

Jet limpide jaillissant du rocher.

Vivre au chant d’allégresse

De l’oiseau, promesse enchanteresse.

Vivre, bercé par l’incessant refrain

Des vagues de l’océan  souverain.

Vivre dans le bruissement 

D’un instant de recueillement.

Vivre du miel

Que l’on dispute à l’abeille.

Vivre au matin clair

Respirant une rosée salutaire.

Vivre sans autre caprice 

Que ton sourire complice.

Vivre sans autre  feu

Que celui de tes yeux.

Vivre ne connaisant qu’un bonheur

Celui que partage  ton coeur.

Vivre  de ton amour

Sans aucun autre recours.

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Guy E – janvier 2021