Après l’enfance

Après l’enfance

La vie était en moi, je la sentais s’ouvrir.

Pour avoir un futur, il me fallait grandir.

Mes jours se remplissaient de gaieté et d’espoir,

Les cieux m’éblouissaient, racontaient mon histoire.

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Point d’obscurs nuages ni de sombres présages.

Puis j’entendis des mots, dont je n’avais l’usage.

Des mots comme guerre, maladie, souffrance.

J’ai su alors que je n’étais plus dans l’enfance.

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Je connus dès lors de la vie ses deux faces :

Blanche, peut-être noire, un choix sans préface.

Il me fallait la confiance que je devais construire.

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Au long de mon chemin, au cours de mes errances,

Surmontant mes absences, j’ai appris l’espérance .

Les années passées n’ont cessé de me réjouir.

Guy E – mars 2021

L’enfance

L’enfance

Que j’aime à me souvenir de ce jeune enfant.

Il avait dix ans et voulait devenir grand.

C’était le temps infini de l’impatience,

Celle qui a le pouvoir de dilater le temps

Et de vivre sagement le temps de l’instant.

Un âge qui n’a pas encore de passé

Pour altérer les pensées,

Celui de l’insouciance sans offense.

Il s’éveillait à la vie, à son existence.

Il lui fallait accéder à la connaissance :

Tout était si beau et tout était si grand ;

Son univers était celui de ses parents.

Dans son cœur plein d’ardeur, un soleil, une fleur,

Un pays des merveilles, le bonheur…

Que ses soldats de plomb avaient belle allure !

Ils composaient même son armure.

C’était le temps des secrets,

Ceux qui n’inspirent aucun regret.

Pourtant il lui fallut grandir,

De sa prime enfance s’affranchir.

L’inévitable abandon de sa jeunesse

Lui a créé de son passé, sa sagesse.

Alors, est-ce l’empreinte d’une vie équilibrée ?

Il ne ressent aujourd’hui aucun regret.

Guy E – février 2021