Givré d’amour

Givré d’amour,

Ce froid matin d’hiver a délaissé son voile,

Transparence cristal semée de tant d’étoiles.

Perles translucides que le givre abandonne

Lorsqu’au soleil levant, la lumière rayonne.

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Hier encor dénudés, les bras du cerisier,

Chargés de ces bourgeons aux cent-mille reflets,

Colorent le vallon en un jardin de fleurs ;

Un monde féérique où le froid est Seigneur.

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Voyant en ce bouquet un éden enchanté,

J’en ai alors chipé quelques strass irisés,

Reflets de ma passion, en fis don à ma Mie

En même temps que cette douce poésie.

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Qu’il était beau ce bouquet fleurs de diamant,

Rosée virginale capturée dans l’air glaçant

Que son cœur brûlant, divine alchimie des temps,

Fit fondre d’un regard en un si court instant.

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Il en est ainsi de ces présents éphémères 

Qui s’évanouissent et fondent dans les airs.

D’une trace humide, en cette flaque d’eau,

Mon amour se rappelle et c’est là mon cadeau.

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Guy E – Décembre 2021

En Auvergne

Mercredi 9 mai

Départ de la maison vers 10h30

Nous roulons pendant 2 heures et déjeunons sur l’aire de Dole Romange

Après quelques avatars, nous posons CW à Saint Pourçain sur Sioule vers 17h00.

Jolie aire gratuite au bord se la Sioule

Jeudi 10 mai

Nous quittons Saint Pourçain vers 10 h pour visiter Charroux, village médiéval, classé « plus beau village de France ».

Situé dans le département de l’Allier, Charroux est un petit village du canton de Chantelle d’environ 320 habitants, qui domine la plaine de la Limagne. Il fait partie de la région du Bourbonnais. 

Classé parmi les plus beaux villages de France, de ce qui fut dès le Moyen-Age une ville fortifiée autonome, avec ses privilèges, Charroux a gardé la complexité et l’étendue de sa structure urbaine.

Dans ce village, nous avons pu admirer l’église du XIIe siècle, ses puits, la tour de l’horloge, la porte d’Orient, la maison du Prince de Condé, la « Cour des Dames », la halle… et la boutique du confiturier!

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Nous prenons la route des gorges de la Sioule, non sans s’arrêter au viaduc Eiffel de Rouzat.

La longueur totale du viaduc est de 180,60 m.

Le tablier métallique, d’une longueur de 130 mètres2, est constitué d’une poutre droite à treillis de croix de saint André.

Le tablier repose sur deux piles métalliques. Chaque pile est composée de quatre colonnes cylindriques, reliées par des croix de Saint-André. Les piles métalliques reposent sur des massifs en maçonnerie, dont l’un est implanté dans le lit de la rivière tandis que l’autre est appuyé sur la rive droite.

Un deuxième viaduc nous arrête : celui de Neuvial.

Nous suivons la Sioule pendant prés d’une heure à la recherche des gorges qui ne sont vraiment pas impressionnantes.

Un petit détour vers un méandre de la Sioule à Queuille.

Puis, nous nous arrêtons au Gour de Tazenat:

Cercle parfait de 700 m de diamètre et profond d’environ 66 m, le gour de Tazenat est un lac de cratère (un maar)
Un sentier en sous-bois permet d’en faire le tour aisément, ce que nous ne ferons pas.

Le Lac de Tazenat, qu’on allait voir, était formé par le dernier cratère de la chaîne d’Auvergne. Après trois heures de route, Paul dit soudain : « Tenez des laves ! ». Des rochers bruns, bizarrement tordus, crevassaient le sol au bord de la route. On voyait, à droite, une montagne camarde dont le large sommet avait l’air creux et plat, on prit un chemin qui semblait entrer dedans par une entaille en triangle, et Christiane, qui s’était levée, découvrit tout à coup dans un vaste et profond cratère un beau lac frais et rond ainsi qu’une pièce d’argent. Les pentes rapides du mont, boisées à droite et nues à gauche, tombaient dans l’eau qu’elles entouraient d’une haute enceinte régulière. Et cette eau calme, plate et luisante comme un métal, reflétait les arbres d’un côté, et de l’autre la côte aride avec une netteté si parfaite qu’on ne distinguait point les bords et qu’on voyait seulement dans cet immense entonnoir où se mirait, au centre, le ciel bleu, un trou clair et sans fond qui semblait traverser la terre percée de part en part jusqu’à l’autre firmament ». Guy de Maupassant

Nous repartons.J’avais programmé l’aire :

Les Marceaux 63390 SAINT-JULIEN-LA-GENESTE: alors, quelle désillusion lorsque nous avons constaté sa fermeture. Il nous a fallu trouver un autre point de chute : c’est ainsi que nous sommes arrivés à Sauret-Besserve où une aire de CC bien sympathique nous attendait au pied de l’église.

Vendredi 11 juin

Après avoir souhaité un joyeux anniversaire à Aurélie, nous nous arrétons au barrage de Fades au pied d’un magnifique viaduc.

Quelle surprise de découvrir un couple de Faucons pèlerins en train de nourrir 2 juvéniles

Quelques hirondelles de rochers nous interpellent.

Hirondelle de rochers

Nous poursuivons en nous perdant à la recherche d’une cascade que nous découvrons à Montfermy.

Notre prochaine étape est le Puy de Dôme:

Nous posons Cw et gravissons la pente à laide du petit train « le Panoramique des dômes »

Un grand soleil et une atmosphère légèrement brumeuse nous laissent admirer la chaîne des Puys.

Nous passons la nuit sur l’aire d’Orcines

Samedi 12 mai

Départ vers 10h00 en vélo avec la chariotte et Gaby

Apres 3,5 km sur la route, nous arrivons au parking de Goules.

Nous empruntons la piste en direction du Pariou sur 1,5 km puis arrive l’ascension sur 1 Km assez raide puis très raide environ 500 marches pour monter au paradis.

Vue magnifique sur la chaine des Puys avec le Puy de Dôme en premier plan.

Quelques photos après , nous descendons dans le cratère pour le plaisir de remonter.

Il nous faut alors redescendre , nous prenons l’option forêt, ce qui nous fera une rallonge de 2 Km

Picnic salvateur, repos du guerrier et de la guerrière, même Gaby se repose.

Nous remontons sur les vélos pour retrouver Canariwolf .

Dimanche 12 mai

Après avoir fait le plein d’eau et les différentes vidanges, nous traversons Clermont Ferrant pour prendre de l’essence avant de nous diriger (un feu de gabarit en moins)vers Gergovie et son plateau : magnifique vue à 360 et un office de tourisme exceptionnel qui nous dresse notre planning des prochains jours.

« Le siège de Gergovie, en 52 av. J.-C., est une des batailles principales de la Guerre des Gaules. Elle vit les forces gauloises rassemblées sous la conduite de Vercingétorix repousser victorieusement les assauts des légions romaines de Jules César, qui assiégeaient l’oppidum de Gergovie, à proximité de la cité arverne de Nemossos. » extrait de Wikipedia

Déjeuner sur le plateau puis départ pour2 villages remarquables Saint Amant et Saint Saturnin

Direction le lac d’Aydat , son aire de camping-car où nous posons CW.

Promenade sur les hauteurs à vélo..les abords du lac sont beaucoup trop populeux!

Nous découvrons de splendides paysages entre Puy de Dôme et Puy de Sancy encore enneigé.

Nuit calme.

Lundi 14 mai

Nous retournons sur les hauteurs prendre quelques photos d’oiseaux

Quelques courses à l’épicerie locale, visite de l’église.

Ensuite départ pour le lac Serviéres en passant par Orcival (cause déviation)

Nous déjeunons prés du lac à l’ombre et CW redémarre vers les Roches Tuilière et Sanadoire.

Site remarquable d’Auvergne, les Roches Tuilière et Sanadoire sont les vestiges de deux volcans du massif du Sancy dont les profils ont été fortement érodés par les glaciers. 

Elles appartiennent au massif volcanique de l’Aiguillier dont la période d’activité s’échelonna entre 2.2 et 1.8 millions d’années.

Il n’en reste plus que la cheminée (Tuilière) et un morceau de cône (Sanadoire) séparés par une vallée en auge.

La Tuilière présente des colonnes prismatiques disposées en gerbes. On utilisait autrefois ses pierres pour couvrir les toits des maisons. Ce sont les fameuses lauzes.

La Sanadoire, « roche sonnante », car la phonolite résonne quand on la frappe, culmine à 1290 m. Elle a porté jusqu’au XV° siècle un château réputé imprenable. Il peut paraître surprenant qu’elle ait pu supporter une forteresse même de dimension modeste. Un ébranlement a diminué de beaucoup sa surface au sommet.

Après avoir longé le lac de Guéry nous allons nous poser à l’aire de Murat le Quaire

Sortie du soir autour du lac à coté de l’aire de CC

Mardi 15 mai

Nous quittons l’aire pour monter à la Banne d’Ordanche. Haut lieu de modélisme pour les planeurs…

environ 1h00 de grimpette pour une vue éblouissante !

Revenus au parking que de surprises ornithologiques:

Linotte mélodieuse, Alouette …traquet motteux

Nous passons 1 heure à observer, puis déjeuner et départ pour les 2 cascades du Rossignolet et du Queureuilh .

Après un arrêt à la Taillanderie du Mont D’or, nous décidons de passer la nuit à la banne d’Ordanche et assistons alors à un splendide coucher de soleil

Mercredi 16 mai

Nous quittons la Banne pour partir sur Saint Nectaire.

Une étape au Lac Chambon dont nous faisons le tour puis une autre étape au château de Murol.

Déjeuner sur l’herbe entre Murol et Saint Nectaire puis visite de l’église de Saint Nectaire :

Les 37 degrés dans la vallée nous poussent à remonter pour se mettre au frais dans la ferme des marmottes, une étape France Passion, un délicieux Saint Nectaire puis une nuit fraiche et reposante.

Cliquez sur l’image

Jeudi 17 mai

Nous quittons la ferme de bonheur pour descendre dans la vallée de Chaudefour.

Depuis la maison de la réserve, nous visitons les 3 cascades de la vallée: 4 h et 10 km, après nous nous attablons au restaurant devant un gratiné auvergnat( jambon saucisson et saint Nectaire).

Enfin départ pour Super Besse ou nous arrivons avec la pluie.

Vendredi 18 juin

Après une nuit pluvieuse , nous nous réveillons dans le brouillard.

Nous rejoignons le Lac Pavin, et en faisons le tour (1h)

A mi-chemin entre Besse et Super Besse, un lac d’origine volcanique !

Né il y a 6900 ans d’une explosion due à la rencontre d’une nappe phréatique et d’une montée de lave lorsqu’une partie du flanc nord du puy de Montchal (au-dessus) fut pulvérisée, devenant un ‘maar’ et se remplissant d’eau.
Altitude = 1197 m – Profondeur = 92 m – Superficie = 44 ha.  Le lac Pavin abrite un hôte de marque: l’omble chevalier.

Déjeuner sur place , le ciel s’est dégagé donc nous retournons à Super-Besse pour prendre le téléphérique de la Perdrix pour monter au Sancy.

12 km après de splendides paysages et un vent très violent nous retrouvons Canariwolf!

Canariwolf

Ma montagne

Ma montagne

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À ma porte, trois sommets aux dents acérées,

C’est une ligne brisée sur fond azuré.

Ici, point de marée pour nous faire voyager,

Un regard suffit et nous laisse imaginer…

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Des nuages cotonneux languissent sur les sommets,

Couronne royale sur des têtes escarpées ;

Ce sont des vaisseaux blancs et sans voiles

Qui nous emmènent indolents vers les étoiles.

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Nous avons une montagne comme horizon,

Des vagues de sapins sur une mer émeraude

Parfois saupoudrée par une écume neigeuse.

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Sur les cimes, ballons ou pics, le chant du torrent 

Remplace avantageusement le fracas des brisants.

Le vent soupire entre les vallées bienheureuses.

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Guy E – juin 2021

Désenchantement

Désenchantement

La nature chante comme chante la vie.

La musique étire ses gammes à l’envie.

Le jour se lève, c’est le lever de rideau

Sur le théâtre, sa scène et quelques tréteaux.

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Merveilles du monde qui ne sont pas que sept,

Qui n’émerveillent plus ni homme ni prophète. 

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Pourtant, la nuit soupire, en un souffle se trouble

En découvrant ce que l’homme défait le jour.

Les animaux ne sont pas faits pour vivre en cage.

Certains s’éteignent, ne restent que des images.

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Merveilles du monde qui ne sont pas que sept,

Qui n’émerveillent plus ni hommes ni prophètes. 

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Notre avenir n’est qu’une insatiable quête

De prendre sans rien laisser ?  Que des étiquettes…

Ne pas s’étonner que l’eau devienne poison 

Que la terre soit stérile en toute saison.

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Merveilles du monde qui ne sont pas que sept,

Qui n’émerveillent plus ni homme ni prophète. 

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Guy E – juin 2021

Joli mois de mai

Joli mois de mai

Je dis adieu à cet inconstant mois d’avril

Qui aujourd’hui, ne s’accroche plus qu’à un fil.

J’ai vu en matinée, les premières clochettes

Qui carillonnent mai de toutes leurs paillettes.

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Le merle baigne et lisse ses plumes légères,

Pénétré par cette douce pluie de lumière.

Dans un essaim d’espoir, s’envolant sans frontière,

L’abeille abandonne la ruche nourricière.

Est-ce pour se moquer de la dernière neige

Que le verger, si heureux, lance en avalanche

Sur les gazons fleuris, mille corolles blanches ?

Les bourgeons impudiques éclatent leur gaine

Le potager fertile sourit sans retenue,

Dévoile au jardinier ses très jeunes laitues.

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Guy E – mai 2021

Le goéland

Le goéland,

Dans le ciel azuré vogue le voilier blanc.

Il glisse sans bruit au-dessus de l’océan.

Ses ailes déployées, il plane sans effort.

Dessinant, sous les pâles nuages qu’il honore,

Ces amples arabesques savamment tracées

Du bout de ses ailes : c’est une écriture chiffrée,

Défi à la gravité, qui livre les secrets 

Des vents marins et de leurs courants éthérés.

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Immobile dans l’air, il se pose sans battement,

Digne et fier, regarde sur la plage ses habitants :

Prisonniers du sol, ils n’ont pas d’ailes pour voler ;

Puis tend ses bras argentés, par les airs porté,

Regarde d’en haut, se moquant d’un cri railleur.

Il se baigne dans les nuées, libre voltigeur.

Joue avec le soleil, tantôt gris parfois blanc.

Emporté par la brise, où vas-tu goéland ?

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Guy E – avril 2021

forêt

Forêt 

Forêt mystérieuse, forêt magnifique,

Peuplée d’ombres farouches, de lumières douces.

Je parcours tes sentes bordées de soyeuses mousses,

De troncs tourmentés sous des voûtes mystiques.

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Mon cœur insouciant s’emballe puis s’égare

Vers ce ruisseau bordé d’iris et de genêts.

L’onde égraine ses notes en chapelet,

Murmure cristallin que mon âme accapare.

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Le sous-bois me surprend d’un lourd battement d’ailes, 

Invisible présence, témoin qui me rappelle

Les contes fantastiques de sylphes et de lutins.

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L’arbre ancré sur le sol, la tête dans l’éther,

Passeur des âmes entre le ciel et la terre : 

Est-il le lien entre les esprits et les humains.

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Guy E -avril 2021

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Entre terre et mer

Entre terre et mer

Dessous ce ciel azuré, une mer turquoise,

Des galets polis roulés par la mer d’Iroise.

Je pose mon regard sur l’horizon lointain

Mon esprit s’évade vers un monde incertain.

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L’étrave haute et fière d’une goélette

Éclabousse les flots de mille gouttelettes.

Ses haubans dorés vibrant aux souffles d’Éole, 

Elle disparait sous la mer et son étole.

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À mes pieds les vagues sans fin courent la plage

Sur cette frange de la terre, elles voyagent

Sur un rythme lancinant qui traverse les temps.

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De leur refrain chanté qui caresse la grève,

Elles appellent l’oiseau comme dans un rêve

Qui vient se poser à mes côtés en chantant.

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Guy E – avril 2021

Les flamants roses

Les flamants roses

Sur les marais salants, ils livrent leur aubade.

S’éveillent en ’une symphonie colorée. 

Bouquet changeant sur fond de lagune dorée,

Les flamants en mousseline rose paradent.

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Étirement, ils dévoilent leur rituel :

Saluent l’aube d’une gracieuse sérénade.  

Les têtes tournent, une charmante saccade,

Une marche synchrone, rythme leur gestuel.

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Premiers sautillements, quelques essais d’envol

Dévoilent sous leurs ailes, leurs rémiges noires.

Fidèle à un signal, ils quittent leur dortoir

Dans un joli ballet, danse leur farandole.

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Un vol en escadrille au-dessus de Vaccarès  

Entre ciel et sel, un camaïeux bleu blanc rose… 

Sur les eaux du delta, avec souplesse, se pose

Puis ils plongent leur bec, écumant ses richesses..

Guy E – avril 2021

J’ai rencontré le vent

J’ai rencontré le vent

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J’ai rencontré le vent, douce et légère brise 

Frivole et volage, celle qui frisonne sur ta peau.

Ondule tes cheveux, quel joli scenario ;

Fugitive aussi versatile qu’indécise.

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J’ai rencontré le vent : impétueux aquilon

Qui porte le tonnerre et abat le chêne

Sème la crainte en tournant dans la plaine

Il porte sa colère peu importe la saison.

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J’ai rencontré le vent, bruyante tempête,

Violente, autant que funeste pour les marins.

Une trombe aveugle et sourde aux sombres desseins

Transforme les hommes d’équipage en marionnettes.

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J’ai rencontré le vent, du Sud mistral gagnant ,

Qui brise les rameaux et agite les drapeaux. 

Joue dans les manades en excitant le taureau,

Écume la mer en soulevant son sable brûlant.

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J’ai rencontré le vent, d’hiver, bise glaciale,

Qui fige la source et le chant des oiseaux.

Souffle de givre, broderie au bord du ruisseau,

Venant de l’est, elle déferle sans cérémonial.

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Guy E – avril 2021

Promenade inspirée

Promenade inspirée

Un soleil rayonnant m’appelle à l’horizon.

Mon esprit à l’affut s’éveille au diapason,

Au-dessus des pelouses fleuries et des vergers,     

A travers les sentiers bordés de bruissantes haies.

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Je promène mon regard sur cette nature 

Qui sème les mots et les vers de mon écriture.

Décor mystérieux aux couleurs enchanteresses,

Je me satisfais d’un souvenir de jeunesse.

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Un jour nouveau se lève, un carillon résonne :

Sa rengaine compose une ballade qui étonne.

Le vallon chante et ravit l’oiseau qui s’envole,

Au-dessus de la brume, peut être un rossignol ?

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Le soleil pressé allume les frondaisons, 

Rappelle mon âme égarée à la raison.

Alors, sur la page j’étale tous mes trésors : 

Il me reste ensuite à les mettre en accord.

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Guy Edus – mars 2021

Un soir dans les Vosges

Un soir dans les Vosges

Les cieux s’assombrissent à l’horizon des collines

Qui se dessinent sur la ligne bleue des Vosges.

Des sentiers serpentent vers les ravines voisines !

Les cimes des sapins coiffent leur chapeau jaune

Où s’accrochent les derniers rayons du soleil.

Un lac étale et étend son miroir vermeil,

Reflet féérique du ciel au soleil couchant.

Alors, envoûtement des elfes, le ciel s’efface.

Souffle enchanteur, la lumière vacille, lasse…

La lune se réfléchit au-dessus de l’étang ;

Enveloppée de son voile, elle passe sur le vallon.

Cette aube lunaire éveille le peuple nocturne.

Un autre ciel apparait, troué d’étoiles, infortune ?

Contrefaçon ? Des larmes brillent sur le gazon,

Perles de rosée sans couleur, les arbres pleurent.

Le lac s’endort, les nues glissent dans les profondeurs.

Guy EDUS – avril 2021

Occitanie

Occitanie

Par-delà les marais, au-dessus des étangs,

Quelques reliefs rebondis, dominent le midi.

Des Alpilles au Ventoux, le soleil irradie

De ces rayons ardents le paysage occitan.

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Accompagnant le Rhône, un vent fourbe

S’engouffre sans retenue entre ses flancs.

Entre les ceps, il s’oublie sur chaque versant,

Fouet qui tourmente les cyprès qui se courbent. 

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Il fond sur la Camargue, balaie les manades.

Oliviers et amandiers colorent les coteaux

Tandis que la lavande embaume le plateau.

Au pays de Van Gogh, les tournesols paradent. 

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Arles la romaine a repeint sa maison en jaune ;

Au temps où elle fut Résidence impériale,

Rome y a laissé son art, ses arènes, sa gloire.

Ambition des césars, elle en est l’icône.

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Aigues-Mortes, sa voisine, ville de Saint-Louis,

À l’ombre de Constance rêve son passé Glorieux.

Cernée de roselières, les chevaliers vertueux

Ont fui les remparts, vestiges d’un passé enfoui.

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Senteurs de thym et de romarin, les marchés

Embaument les cœurs, sur le rythme de Bécaud.

Faut-il que l’Est perde le Nord pour que des oiseaux

Apprécient d’aller vers le sud se dérouter ?…

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Guy E – mars 2021

Le marais

Le marais

Cheminement entre les reflets des saules,

Cheminement des rêves au milieu des chaumes.

Il en est de l’eau comme il en est de l’ombre :

Elle nous suit et se fond dans la pénombre,

Insaisissable, peut-être même sournoise,

Dans le fond que cache-t’elle : ombre chinoise…

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Ici, point de berge et là, point de repère,  

On avance sans crainte et on s’y perd.

Seules quelques racines, serpents aquatiques

Sortent du marais, tentacules fantastiques.

Nos pas accrochés hésitent et s’enlisent,

Enfin se dégagent de cette nature insoumise.

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Une croisée de joncs, barrière végétale,

Interdit la sortie de ce funeste dédale.

Devant notre désarroi, une foulque glousse

Tandis qu’une sarcelle nage à ses trousses.

Un héron gris aux longues pattes lustre ses plumes,

Une cigogne du haut de sa tour joue de l’enclume.

Sur la mare lentement s’étend un voile de brume.

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Le marais somnole et revêt son sombre costume.

Du linceul funeste, il est temps de s’évader

Geôle sans barreaux, la délivrance est concédée.

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Guy E – mars 2021

Un autre monde

Un autre monde

Ce matin, j’ai ouvert mes volets,

Et mes yeux se sont émerveillés

De notre terre ensoleillée

Embrasée par cette douce lumière.

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J’ai alors entrouvert mes croisées,

Mes oreilles se sont éveillées

Aux délicieuses ritournelles 

Du merle et de l’hirondelle. 

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Puis J’ai respiré ce doux parfum.

Les fleurs ont laissé leurs embruns

Essence richement composée

Effluve de rose et de serpolet.

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Alors, grisé par tant de douceur

J’ai tourné la tête sans peur.

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Je n’ai vu du décor que la grisaille

Triste revers de la médaille. 

J’ai entendu des échappements

Le sourd grondement discordant

Et senti de l’air environnant

Son souffle empoisonnant.

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Oh jolie planète bleue !

Tu es de ce monde notre mère.

Tu étais notre terre.

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Guy E – mars 2021