
Remonter le fleuve de la vie
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Quel que soit le ciel – temps, force et gravité-
Nous cheminons… contraints, sans espoir de retour,
Vers ce grand estuaire, sans fuite ni détour
Où des eaux empressées et souvent agitées
Se fondent, diluées dans l’océan infini,
En brouillant nos âmes et dispersant nos vies.
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De ce très long fleuve, guidé par son rivage
Oh ! comme je voudrais en remonter le cours !
Sous ces ponts de pierre me glisser sans esquive,
Traverser les remous où l’onde se fait vive.
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Faire fi des digues, courir ses vertes rives.
Essoufflé mais joyeux, aller à contre-courant !
Maintes fois hésiter, puis choisir l’affluent
Qui en rejoint le ruisseau et sa source vive :
De son eau virginale, m’abreuver à l’ivresse,
Le temps de renaître en ressentant sa caresse.
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Guy E – Septembre 2021
J’aime beaucoup !