Immortalité

Immortalité

Nos jours raccourcissent, blanchissent à l’aurore :

Triste annonce des ans que les heures dévorent.

Sans plainte ni soupir, partir sans un regret,

Pour un ultime départ vers ce grand secret.

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L’ombre étend ses ailes comme un oiseau perfide,

Suspendu au-dessus du berceau de la vie.

Une fin de l’espoir dans un monde de foi,

La chair fatiguée s’accroche encore sans joie.

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Le corps chéri défie l’abandon de son âme

Comme la fière armée défend son oriflamme.

Liens sacrés dénoués par une main profane, 

Déjà ils se rompent, ne sont que filigrane…

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La destinée de l’homme n’est pas dans son temps –

Point ce puissant cours d’eau ne meurt dans l’océan.

Fondue dans la marée mais vive dans sa course,

L’onde coule sans fin depuis sa prime source.

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Guy E – février 2021

Un oiseau chante

Un oiseau chante,

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Attrape son chant, il s’échappe dans les airs.

Place-le dans ta poche, il n’est pas ordinaire.

Ce chant de liberté, le refrain de la vie.

Ce sont quelques notes que le ciel te confie.

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Écoute encore ce chant : il colore ton ciel,

Il fait battre les cœurs d’un seul battement d’aile ;

C’est une offrande, précieuse à ton oreille,

Une sérénade qui le matin t’éveille.

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Chante mon bel oiseau, à rompre ce silence !

Soit la voix de l’amour et de la confiance,

Tes couplets mélodieux ravissent l’esprit

Et exaltent les âmes sans besoin d’écrit.

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Cet hymne céleste est porteur de la sagesse.

Il éclaire les hommes sans autre noblesse.

Lors de ces temps ingrats, puissent tes jolies strophes

Éviter sur terre toutes les catastrophes.

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Guy E – juillet 2021

L’exil des anges

L’exil des anges

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Où sont passés les anges ? Je ne vois plus leurs ailes,

Ils ont déménagé, l’homme est trop infidèle.

Ils ont laissé les démons dans le firmament,

Courir sans but à la recherche du néant.

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Où sont les anges et leurs générosités,

Sans haine et sans vengeance, pleins de gaieté ?

Ils se sont exilés, volant vers d’autres cieux,

Abandonnant les hommes si prétentieux.

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Les peuples se battent pour un oui, pour un nom,

Celui d’un dieu, oubliant leur communion.

En quête incessante de paradis pluriels,

Ils n’ont plus que des lumières artificielles.

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Ce matin, j’ai remarqué une plume blanche 

Virevoltant dans la cour de branche en branche ;

Trace éphémère d’un messager céleste,

Porteur d’un espoir audacieux… j’atteste !

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Guy E-Juin 2021

Après l’enfance

Après l’enfance

La vie était en moi, je la sentais s’ouvrir.

Pour avoir un futur, il me fallait grandir.

Mes jours se remplissaient de gaieté et d’espoir,

Les cieux m’éblouissaient, racontaient mon histoire.

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Point d’obscurs nuages ni de sombres présages.

Puis j’entendis des mots, dont je n’avais l’usage.

Des mots comme guerre, maladie, souffrance.

J’ai su alors que je n’étais plus dans l’enfance.

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Je connus dès lors de la vie ses deux faces :

Blanche, peut-être noire, un choix sans préface.

Il me fallait la confiance que je devais construire.

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Au long de mon chemin, au cours de mes errances,

Surmontant mes absences, j’ai appris l’espérance .

Les années passées n’ont cessé de me réjouir.

Guy E – mars 2021

Sonnet de l’espoir





Sonnet de l’espoir

Je me lève, je vis, je m’endors et sombre,

La vie me rappelle trop vite et trop courte.

Quelle route, quel signe, tout est ombre,

A l’heure du choix, les minutes s écourtent.

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A l’horizon, le ciel se déchire, lumière noire,

Les nimbes s’ouvrent, effacent la douleur.

Chemin de vie ou signe d’espoir,

Dans cette nouvelle vie, je serai acteur.

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Lorsque seul, il n’y a plus que toi,

Alors et seulement, je crois en moi,

Le doute est-il là, mais où est-il ?

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Désiré et espéré, enfin le bonheur est à l’aise.

De mon premier malheur, il en oublie la thèse ;

Harmonie des sens que j’aime ton style.

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Guy E -janvier 2021